Parmi les chirurgies esthétiques les plus pratiquées, la pose de prothèses mammaires arrive en bonne position. De plus en plus de femmes franchissent le pas chaque année.
On fait le point sur l’augmentation mammaire : déroulé de l’opération, risques, prix, suites opératoires…
En quoi consiste cette opération chirurgicale pour grossir des seins ?
L’augmentation mammaire est une intervention chirurgicale qui vise à modifier l’apparence des seins. Elle permet d’augmenter leur volume, mais également de corriger une ptôse mammaire (affaissement de la poitrine) lorsque cela est nécessaire ou souhaité. Le chirurgien pose des implants, en silicone le plus souvent, qui permettent de modifier l’aspect de la poitrine.
L’augmentation mammaire fait partie des chirurgies esthétiques ou réparatrices, en fonction des motivations de la patiente.
Augmenter le volume de seins par des implants ; pourquoi ?
Généralement, les femmes ont recours à une augmentation mammaire pour des raisons esthétiques. La volonté d’avoir une poitrine plus généreuse est ce qui motive le plus de patientes. En effet, l’hypoplasie des seins (lorsque les seins sont trop petits par rapport à la silhouette) peut être une vraie raison de mal-être pour certaines femmes, qui ne se sentent pas à l’aise avec leur corps.
Cette intervention peut également être effectuée après une mastectomie. Dans ce cadre, l’augmentation mammaire permet de reconstruire une silhouette féminine.
Enfin, l’augmentation mammaire peut être indiquée en cas de ptôse mammaire suite à une grossesse ou à un amaigrissement important, ou encore dans le cas de certaines malformations.
Un délai de rétractation et un suivi psychologique indispensables avant la pose d’implants mammaires
Comme pour tout acte de chirurgie esthétique, l’impact psychologique qu’une augmentation mammaire peut avoir sur la patiente n’est pas à négliger. En effet, ce type d’intervention chirurgicale influence directement la perception que l’on a de soi-même, ce qui peut être difficile à appréhender pour certaines personnes.
La patiente dispose donc d’un délai de rétractation durant lequel elle peut revenir sur sa décision, sans conséquence. Ce délai de réflexion doit être de 15 jours minimum.
Après l’opération, un suivi psychologique est à programmer. Il est en effet primordial d’être accompagnée à la suite de ce type d’intervention, afin d’accepter ce nouveau corps. Les changements physiques induisent toujours des remaniements psychologiques, et a fortiori lorsque le changement est aussi rapide.
Pose d’implants mammaires : combien ça coûte ?
La pose d’implants mammaires coûte entre 3000 et 6000 €. Le prix varie surtout en fonction du chirurgien qui opère et de l’hôpital où aura lieu l’intervention. Cette opération, puisqu’elle est à visée esthétique, n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale.
En revanche, si l’intervention entre dans le cadre de la chirurgie réparatrice, la Sécurité Sociale peut la prendre en charge. Certains autres cas, très rares, peuvent justifier une prise en charge : hypertrophie mammaire sévère, asymétrie importante, malformations… Dans tous les cas, le chirurgien doit être en mesure de renseigner la patiente à ce sujet.
Comment se déroule l’opération pour refaire ses seins plus gros ?
L’augmentation mammaire est une opération qui se pratique sous anesthésie générale. La durée varie entre 40 minutes et 2h30.
Une fois la patiente sous anesthésie, le chirurgien place les implants. Pour ce faire, il a le choix entre trois méthodes : effectuer une incision dans le sillon sous-mammaire, au niveau du pli de l’aisselle, ou bien dans la zone aréolaire. On parle respectivement de voie sous-mammaire, de voie axillaire et de voie hémi-aréolaire inférieure.
Le choix se fait en fonction de plusieurs éléments, et notamment en fonction des conditions anatomiques de la patiente.
Une fois l’incision faite, le chirurgien place les implants, soit en avant des muscles pectoraux (on parle d’implantation pré-musculaire), soit en arrière (implantation rétro-musculaire). Cette deuxième est option généralement préférée.
Quels sont les risques et les contre-indications d’une augmentation mammaire ?
Comme pour toute opération chirurgicale, des risques existent. L’augmentation mammaire peut par exemple entraîner un hématome, des écoulements, une infection, une nécrose de la peau… Ces complications restent néanmoins rares.
Certains problèmes médicaux constituent en revanche des contre-indications à l’intervention. C’est notamment le cas des antécédents cardio-vasculaires tels que les phlébites ou les embolies pulmonaires.
Cancer, frein à l’allaitement suite à une implantation mammaire : on démêle le vrai du faux
Prothèses mammaires et cancer : que disent les données scientifiques ?
D’après les données actuellement disponibles notamment via l’institut national du cancer, il n’existe pas de lien entre cancer du sein (adénocarcinome) et port d’implants mammaires. Seule une forme de cancer, extrêmement rare, semble toucher les femmes portant des prothèses : le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC).
Peut-on allaiter quand on porte des prothèses mammaires ?
L’augmentation mammaire ne constitue en aucun cas une contre-indication à l’allaitement. Les études menées jusqu’à maintenant démontrent qu’il n’existe pas de différence quant à la qualité du lait ni à la capacité de la mère à allaiter.
Cicatrices et suites opératoires d’augmentations mammaires
Les cicatrices dépendent de la voie utilisée pour pratiquer l’incision. Si la voie hémi-aréolaire inférieure est la méthode qui permet de masquer au mieux la cicatrice, les deux autres procédés laissent toutefois des cicatrices discrètes.
Les suites opératoires sont peu contraignantes. Un pansement compressif est réalisé dans un premier temps, puis la patiente doit porter un soutien-gorge sans armatures pendant quelques semaines. Quelques douleurs sont à prévoir. L’arrêt de travail est généralement d’une semaine, et il faut patienter 4 à 6 semaines avant de reprendre une activité sportive.